William aurait vu le jour le 22 avril 1859 à San Francisco, né de Chris Georges Francis McArty et d'Helen Amelia Rose McArty-Brooks. Élevé dans une famille bourgeoise, William a eu une enfance heureuse avec ses parents ainsi que ses deux frères aînés et sa petite soeur: Peter, Wilson et Morgane. Ses deux frères étant plus âgés que lui, ils entrèrent dans l'armée tandis que William étudiait au collège ainsi que sa soeur. Il commença des études de droits mais tout comme ses frères il entra également dans l'armée.
Lors d'une bataille, William eut le malheur de se faire tirer dessus, personne ne pouvait rien pour lui, tout le monde se battait, d'ailleurs il ignorait si ses frères se battaient toujours où s'ils étaient morts. Le jeune homme attendait donc la mort. Il se réveilla sur le champ de bataille deux jours plus tard, des centaines de cadavres allongés autour de lui.
William avait une sensation étrange a ce moment là, la gorge était sèche, il n'arrivait même pas à avaler sa salive. Il avait soif, il devait boire absolument. Il regarda autour de lui, cherchant peut-être être une gourde remplie d'eau. Plus les secondes passaient, plus sa soif augmentait. Au bout d'un moment, son regard se posa sur un cadavre, instinctivement il se jeta sur lui et planta ses dents ou plutôt ses crocs dans le cou du mort. Il le vida du peu de sang qui lui restait, quelques instants après il se sentait rassasié. Mais il se demanda soudain pourquoi il était encore en vie, il se souvenait de la balle qu'il avait reçu dans l'abdomen. Il releva alors son maillot, il n'y avait rien, la blessure avait totalement disparu, il se sentait bien, en forme. Plus que d'habitude. Il ne comprenait pas pourquoi il avait ce besoin de boire du sang. Ce n'est que quelques semaines après qu'il comprit qu'il était un vampire. Il n'osait pas rentrer chez lui, il ne savait pas si ses frères avaient survécu et si sa soeur ainsi que ses parents allaient bien. Il décida d'aller un peu partout. Il a particulièrement aimé la Nouvelle-Orléans, c'était déjà bombé dans les années 20, puis il y a eu le Maroc, la France ainsi que tout le Royaume-Uni. Aujourd'hui il vit à New-York mais ce n'est pas sûr qu'il y reste, étant donné qu'il aime bouger.

 
Ah Paris, et en 1928 s'il vous plait! Pas mal, hein? J'y suis resté durant deux ans, il ne valait mieux pas y être en 1942 c'est moi qui vous le dit. Mais c'était très bien en 1928, je me souviens des musiciens jouant de l'accordéon sur la place tandis que je prenais un whisky sur la terrasse d'un café avec vue sur la tour Eiffel. Les gens passaient en voiture ou à vélo sur les pavés. J'y allais toujours à 18h30 et je rentrais chez moi vers 01h00 du matin. J'y avais séduite une jeune femme, mariée à un vieux glouton de 25 ans de plus qu'elle. On se voyait tout les soirs dans ce café, nous dansions la valse sous le son des accordéons.
J'appréciais cette petite mais j'étais plus intéressé par son sang que par sa beauté. J'étais un vrai prédateur, un soir nous nous étions rendu dans notre chambre d'hôtel comme à l'habitude pour une nuit de plaisir mais cette fois, la jeune femme n'est jamais sortie de la chambre sauf quand des gens l'ont mise dans un cercueil. J'avais soif, alors je l'ai vidé de son sang, dommage je l'aimais bien.
J'ai refais la même chose avec trois autres femmes mais j'ai arrêté pour ne pas l'attirer les ennuis.
Un soir, je marchais dans une petite ruelle, puis une voix familière se faisait entendre:

- Alors Will, toujours en train de séduire les filles?
Je me retournais, le sourire au coin des lèvres, mon ami Killian sortit de l'ombre.
- Et toi toujours en train de l'espionner à ce que je vois.
Mon ami souria :
- Tu ne voudrais pas arrêter ton petit jeu de chasse et faire ce que tout les mecs font?
- Comme quoi?
- Faire le tour du monde par exemple, ça te dit?
- C'est très tentant Killian mais je n'ai pas fini de déguster Paris, dis-je en souriant de plus bel. Je me retournais puis commençais à reprendre le chemin pour rentrer chez moi.
- Toujours aussi démoniaque à ce que je vois!
- Oui, t'as vu ça ! Dis-je en lui faisant signe de la main avant de sortir de la ruelle.